






À la suite d’un burn-out, je me suis beaucoup questionnée sur la somatisation des douleurs psychiques sur le corps. Sous la peau, sont cachées nos émotions les plus intimes, que nous décidons de dévoiler, ou non. Mais entre le corps et l’esprit, il existe des interstices perméables, dont nous ne maîtrisons pas forcément les connexions. J’ai donc commencé à travailler sur des portraits émotionnels. Je dessine les corps visibles sur du papier calque, fin et fragile comme la peau, puis je couche les émotions intimes sur le papier. Je réunis ensuite les deux, pour dévoiler aux yeux du spectateur les émotions du sujet. Un moment suspendu, intime, où le corps et l’esprit ne font qu’un.